Chronologie

Au moment de la débâcle, et dès le mois d’avril, des centaines d’Allemands sont arrêtés car juifs ou communistes et internés dans le camp de concentration du Vernet d'Ariège. Les arrestations arbitraires se multiplient. Les étrangers, et quelques rares Français, incarcérés ou internés en région parisienne, sont transférés, sous surveillance policière, vers les camps du sud de la France. Deux camps sont désignés pour ceux qui sont considérés comme « très suspects » : le Vernet d'Ariège pour les hommes, et Rieucros, en Lozère, pour les femmes.

Plus d’un millier de combattants des Brigades internationales, internés au camp de Gurs, sont transférés au Vernet d'Ariège, ainsi que des internés des camps d’Argelès, de Saint-Cyprien, du Récébédou et de Noé.

Le camp, particulièrement délabré, fait l’objet de quelques aménagements : papier goudronné sur les parois, calfeutrage des toits, installation de poêles, raccordement des baraques à l’électricité pour l’éclairage et livraison de paille. Malgré ces remaniements, la promiscuité, la vétusté des baraques et le manque de tous les biens de première nécessité rendent le quotidien harassant.

D'octobre 1939 au 6 juillet 1940, environ 6 000 personnes ont été internées dans le camp.

Il en restait 4 884 au 6 juillet 1940.

Les internés sont photographiés et fichés d’octobre 1939 jusqu’en 1940 ©Amicale du camp de concentration du Vernet d’Ariège

C’est du camp de concentration du Vernet d’Ariège que part le premier convoi de déportation de France le 25 juillet 1940. 178 internés, « étrangers indésirables », sont remis aux autorités allemandes à leur demande à Chalon-sur-Saône, lieu de passage de la ligne de démarcation.

D’autres convois de déportation suivront : 55 en tout et 7 271 personnes seront déportées jusqu’au 30 juin 1944.