Le camp
Rester en contact
Rester en contact avec ses proches est un sujet majeur dans cette période de bouleversements intenses qui s’ouvre avec la guerre d’Espagne et se poursuit jusqu’à la Libération. Pour les internés, la question du lien avec la famille, les proches, mais aussi les administrations et les consulats est centrale.
Nouvelle distribution de courrier. C’est le seul moment où les visages sont beaux. Chacun rentre en soi et se tourne vers sa famille, sa personnalité propre. Ceux qui n’ont pas reçu de lettre remettent leur espoir au lendemain.
Sandor Garaï, 26 décembre 1939
Lettre de la légation de Norvège à Paris, le 23 avril 1940, à destination d’un interné du camp du Vernet. En violet, le cachet de la censure du camp ©Association Philatélique de Rouen et Agglomération
Lettre datée de novembre 1939 expédiée depuis le camp du Vernet d’Ariège, vers la Suisse. On y voit clairement les marques de vaguemestre et de censure du camp et le contrôle de la commission WF392 de Lyon ©WW2 Postal History
La France met en oeuvre un contrôle postal avant même la déclaration de guerre de septembre 1939. Dans les camps, cette censure est mise en place dès l’ouverture et concerne les lettres et les colis. Le fonctionnement du camp facilite ce contrôle systématique.
Il fait passer pour nous toutes sortes de lettres au-dehors. Nous constatons qu’elles arrivent plus vite, trois fois plus vite que lorsqu’elles passent par la poste du camp, où la moitié de notre courrier disparaît à jamais, dévoré par la censure.
Jules, Friedrich Wolf
Les colis font également l’objet de fouilles, et sont régulièrement prélevés d’une partie de leur contenu. C’est pourtant un élément essentiel et vital pour l’interné, dont l’alimentation ne peut reposer sur les seules rations fournies par le camp.
Aux colis, Carlos Duchatellier, juillet 1942 ©Coll. Amicale du camp de concentration du Vernet d’Ariège.
Lettre de Sándor Garaï demandant une permission de sortie pour se rendre auprès de sa fiancée. Il a bénéficié de plusieurs permissions dont il raconte avec grand humour dans son journal l’angoisse qu’elles lui ont causé.
Les visites des proches se font également sous haute surveillance et nécessitent pour les visiteurs une longue attente, parfois de plusieurs jours, qui rend cette entreprise onéreuse et complexe à mettre en oeuvre.
Quelques permissions sont autorisées pour les internés dont le comportement a inspiré suffisamment confiance à la direction du camp. Ces autorisations de sorties, pour des raisons administratives, consulaires, médicales ou personnelles, se font sous la surveillance de gardiens et dans un cadre strictement défini dans le temps et l’espace.
Visite, Carlos Duchatellier, 6 septembre 1941 ©Coll. Amicale du camp de concentration du Vernet d’Ariège.
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