Le camp

Un espace dédié à la présentation du camp et de la vie dans le camp : pour aider à la compréhension des conditions de vie et de détention des internés

Le camp du Vernet d’Ariège est d’abord constitué des restes d’une vingtaine de baraques du camp de 1918 et autour desquelles se constitue un camp de fortune qui amène les internés de février 1939 à s’abriter comme ils le peuvent.

Au fil des semaines, des aménagements sont réalisés, puis des baraques de bois sont construites dans l’urgence. « Ce spectacle assez pénible offert aux usagers de la route la plus fréquentée du département n'est pas sans être d'un déplorable effet. » commente l’ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées.

Petit à petit le camp se structure mais il connaitra des évolutions permanentes jusqu'à sa fermeture en 1944.

Carnet de dessins. Anonyme. ©Coll. Amicale du camp de concentration du Vernet d’Ariège.

Les baraques, de 33 mètres par 6 mètres, peuvent abriter jusqu’à 200 internés. Les matériaux de faible qualité et l’aménagement très sommaire laissent à penser que la situation est temporaire et l’existence du camp provisoire. Ce ne sera pas le cas.

Le camp en 3D

La maquette numérique ci-dessous, propose une reconstitution d'une baraque et un modèle 3D du camp aux environs de 1939-1940.

Cliquez sur l'icone en haut à gauche pour passer de la baraque à la maquette numérique.

Vous pouvez vous déplacer dans la baraque, cliquer sur les flèches et sur les zones dans la maquette numérique pour en savoir plus.

Les gardiens sont des gardes civils, souvent sans expérience, et dont la direction déplore les effectifs souvent déficitaires. Leurs compétences et leur « valeur morale » font l’objet de plaintes fréquentes et aggravent les problématiques liées aux mauvais traitements dans le camp.

On prend soin, à partir de 1940, d’exclure du recrutement les Juifs et les Francs-maçons. Relais des gardiens, les chefs de baraque sont responsables de l’ordre et de la discipline et rendent des comptes aux autorités du camp.

Extrait d’un rapport du Ministère de l’intérieur, 1941. Archives nationales

Vivre dans le camp ?

Quelles étaient les conditions de vie des internés ? Comment était organisé le camp et comment a-t-il évolué au fil des années ? Explorez la vie à l'intérieur du camp, les expériences quotidiennes, les difficultés et la résilience de ceux qui y ont été internés.

Peindre, dessiner pour témoigner

Parmi les internés, se trouvaient des artistes, professionnels ou amateurs. Leurs dessins et leurs peintures sont un témoignage précieux du quotidien : la vie dans les baraques, les visages meurtris par la fatigue, l’appel, les attroupements autour du poêle, la campagne environnante, les cortèges funèbres. Les admirations mutuelles se traduisent par des coopérations fécondes, comme le travail de Sándor Garaï et Vladimir Makaroff (Voyage dans le curieux pays du Vernet). La collection de l'Amicale compte aujourd’hui 850 dessins concentrationnaires réalisés par les internés.

Le cimetière

Le cimetière qui a été créé dès les premiers mois de l'ouverture du camp, compte aujourd'hui 152 sépultures.