Sándor “Garaï” GRUNHUT
Sándor
« Garaï » GRUNHUT
Le portrait de Sandor Garaï est celui d’un homme dont l’humour a tenu à distance les horreurs qu’il a traversées. Il est un personnage central de l’histoire du Vernet, un conteur hors pair, qui nous permet de porter un regard acerbe et moqueur sur la vie dans ce lieu de répression et de désolation.
Sándor Grunhut est originaire de Miskolc, en Hongrie. Né en 1892, il milite très tôt contre la politique impériale d’Autriche-Hongrie et devient journaliste. Il déserte en 1914 et est emprisonné en tant que révolutionnaire.
Libéré en 1919 par le gouvernement Karolyi qui s’appuie sur les agitateurs pour semer la confusion, il est nommé général au sein d’un gouvernement éphémère, avant que les troupes de l’Amiral Horty ne reprennent le pouvoir. S’ensuit une répression extrêmement sanglante. Tentant de fuir, déguisé en religieux, pour passer la frontière avec l’Autriche, il est intercepté par un groupe fasciste et laissé pour mort. Un paysan le ramasse et le remet sur pieds.
Sándor Garaï, vu par Léo Campion. Camp du Vernet. ©Coll. Amicale du Camp de concentration du Vernet d’Ariège
Il devient journaliste à Vienne, puis en Allemagne, et milite à Hambourg, ce qui lui doit d’être arrêté. Il travaille à Bruxelles, puis à Paris dès 1921. En 1938, il se sépare de sa compagne, dont il a eu un fils 4 ans plus tôt. Quelques mois après, il est interné au camp de Roland-Garros puis transféré au camp du Vernet d’Ariège, où il entre le 12 octobre 1939.
Photographies anthropométriques réalisées au Camp du Vernet d’Ariège. Sandor « Garaï » GRUNHUT, vers 1940-1941.©Amicale du Camp de concentration du Vernet d’Ariège
Fiche de renseignement de Sándor Garaï au camp du Vernet
Il est l’auteur d’un carnet de dessins « Voyage dans le curieux pays du Vernet » en collaboration avec le peintre russe Vladimir Makaroff, mais aussi d’une pièce de théâtre, « la Grande illusion », écrite et jouée au Vernet, d’un journal rédigé pendant son internement à Djelfa, ainsi que d’une correspondance abondante.
Couverture du carnet de dessin de Vladimir Makaroff et Alexandre Garaï « Voyage dans le curieux pays du Vernet ». ©Coll. Amicale du Camp de concentration du Vernet d’Ariège
Le 8 mars 1941, il épouse, en détention, Marie Rosenfeld.
Registre de la mairie du Vernet d’Ariège attestant du mariage entre Sandor Garaï et Marie Rosenberg, le 8 mars 1941.
Il sera déporté vers le camp répressif de Djelfa en Algérie suite à la révolte du 26 février 1941, au cours de laquelle les internés ont protesté contre leurs conditions de détention. Libéré en 1942 par une offensive anglaise qui met fin à l’internement dans le camp de Djelfa, il s’engage dans les forces britanniques jusqu’à la fin de la guerre. Il meurt à Paris en 1955.
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