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Chronologie

Les grandes étapes de l'histoire du camp

Les archives de l’année 1943 sont peu nombreuses. Ce vide nous rappelle que, malgré les années de recherches effectuées sur l’histoire du camp et ses internés, toute la lumière n’a pas encore été faite sur l’internement et les déportations.

En 1943, la phase de chaos des premières années s’est dissipée et l’internement au Vernet s’inscrit dans la durée et la répétition, sans perdre de son absurdité. Certains internés restent sans solution face à l’enfermement, comme Adam Bogus, qui sera déporté du camp le 30 juin 1944, après 4 ans, 8 mois et 23 jours d’enfermement.

Les convois de déportation qui marquent cette année 1943 ont des destinations différentes et montrent la complexité des dynamiques à l’oeuvre. Les déportations antisémites se poursuivent avec un convoi de 82 déportés vers le centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau le 21 février 1943.

Photographie prise depuis le toit du château d'eau du camp, entre 1942 et 1944. ©Archives municipales de Pamiers

Pour faire face aux besoins de main d’oeuvre des chantiers de l’organisation Todt, les autorités allemandes organisent des engagements « volontaires » en recrutant au Vernet, mais aussi dans toute l’Ariège, des travailleurs qui transitent par le camp avant leur transfert vers les chantiers du mur de l’Atlantique. Leurs destinations exactes ne sont pas connues. Plusieurs convois, en 1942, 1943 et 1944, partent pour les Îles anglo-normandes, notamment l'île d’Aurigny, sous occupation allemande.

Le tri et la répartition des internés reste un sujet majeur et les négociations diplomatiques se poursuivent afin de se débarrasser des « indésirables étrangers ». Ainsi, le 18 juillet 1943, 107 internés italiens sont remis aux autorités italiennes qui les réclament et renvoyés vers l’Italie fasciste de Mussolini.

Demande de visa d’Adam Bogus, établie avant son arrivée au Camp du Vernet d’Ariège. ©AD09