Léo DALLINGER

Léo DALLINGER

La vie de Léo Dallinger nous raconte l’histoire d’un jeune homme porté par les idéaux antifascistes et prêt à se battre pour que son petit garçon puisse grandir dans un monde meilleur. Épris de liberté, il a laissé sa vie au Vernet lors de sa tentative d’évasion.

Né en 1906, Léo Dallinger est très jeune quand se produit une altercation dramatique avec les SS, qui sera l'élément déclencheur de son engagement contre les nazis.

Poursuivant son engagement avec d’autant plus de détermination, il passe dans la clandestinité en 1933 avant d’être incarcéré en Allemagne entre 1935 et 1937.

Marié et père d’un petit garçon, il n’hésite pourtant pas à rejoindre les Brigades internationales et fait preuve d’un courage qui impressionne ses camarades de combat. Il entre en France en février 1939 et est d’abord interné dans le camp de Gurs avant d’être transféré au Vernet d’Ariège.  

« Maintenant, il était neuf heures. On était allé chercher à l’hôpital le médecin du camp et il avait constaté la mort de Dallinger. Des gendarmes tirèrent le corps du treillis de fil de fer, le soulevèrent dans une civière et l’emportèrent à la morgue. Derrière la civière marchaient douze chefs de baraque. Les internés, en longue file, comme des ombres dans le brouillard, saluèrent le mort en levant le poing. »

Bruno Frei, Les Hommes du Vernet, 1948

Incapable de supporter cette privation de liberté, il organise son évasion en novembre 1940. Après avoir coupé plusieurs fils de barbelés, il est touché par une balle tirée par les gendarmes en charge de la surveillance du camp, obéissant à l’ordre de tirer sur tous ceux qui tenteraient de quitter le camp et de s’enfuir. Par un geste qui outrepasse largement ces consignes, il est achevé de plusieurs balles à bout-portant tandis que son corps repose sur les barbelés entremêlés.

La sépulture de Léo Dallinger se trouve dans le cimetière du Vernet d’Ariège sous le numéro 49.